| Plein Tarif | CHF 30 |
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Tarif réduit Tarif réduit: pour les membres de l'association GISA, membres de la SDL, chômeurs, AVS-AI | Gratuit pour les moins de 13ans |
CHF 20 |
| Étudiants | CHF 10 |
Trois compositeurs, trois époques, trois regards sur l’intime.
Le trio à cordes, formation dépouillée jusqu’à l’essentiel, offre ici son pouvoir le plus pur : celui du dialogue.
Trois voix, trois souffles qui s’écoutent, se contredisent, se rejoignent, comme les visages d’une même humanité à travers le temps.
Chez Beethoven, tout commence par la conquête : le feu, la volonté, la promesse d’un monde nouveau. Avec Schubert, la lumière devient plus tendre, plus intérieure : un chant du cœur, un regard vers l’éphémère. Et dans le trio de Weinberg, c’est la voix du XXe siècle qui s’élève : intime, grave, pleine de mémoire et de résilience.
De la clarté classique à la ferveur moderne, ce programme trace un fil invisible, celui d’une émotion qui traverse les âges et nous relie, encore et toujours, à la part la plus humaine de la musique.
Les directeurs artistiques de la Geneva International String Academy, Sergey Ostrovsky et Noémie Bialobroda, sont rejoints par Arne Zeller, ancien étudiant de l’académie en 2023 et 2024, et lauréat du 1er prix du Budapest International Cello Competition 2025, pour transmettre au public toute la richesse et l’émotion de leur musique.
Durée: environ 100 minutes avec entracte
Sergey Ostrovsky - violon, Noémie Bialobroda - alto, Arne Zeller - violoncelle
Franz Schubert (1797 - 1828)
Trio à cordes n°2 en si bémol majeur, D 581 (1817)
I. Allegro moderato
II. Andante
III. Menuetto
IV. Allegretto
Écrit à vingt ans, ce trio respire la fraîcheur et la grâce du jeune Schubert. On y retrouve l’influence de Mozart, mais déjà cette voix singulière, tendre et lumineuse, qui fera de lui le poète de la mélodie.
Les quatre mouvements se succèdent avec une élégance viennoise : un Allegro moderato plein de charme, un Andante rêveur, un Menuetto d’allure populaire et un Rondo final qui s’élance dans une joie discrète.
Sous cette apparente simplicité, tout y est murmure, lumière, confidence. Trois instruments qui se parlent à voix basse, comme trois amis qui, le temps d’un matin clair, échangent des secrets d’âme.
Mieczysław Weinberg (1919 – 1996)
Trio à cordes, op. 48 (1950)
I. Allegro con moto
II. Andante
III. Moderato assai
Composé à Moscou en 1950, dans une période d’intense tension politique et personnelle, le Trio à cordes op. 48 est l’une des œuvres les plus intimes de Weinberg. Cette partition à trois voix semble chercher la clarté au cœur de l’ombre. L’écriture, dense et serrée, se déploie dans un climat de gravité, sans emphase, mais chargée d’une émotion poignante.
Le premier mouvement, Allegro con moto, s’ouvre sur une énergie retenue, presque inquiète, où chaque motif semble peser ses mots avant de se livrer. Le second, un Andante d’une beauté suspendue, révèle toute la profondeur expressive du compositeur : une mélodie solitaire s’élève, fragile mais tenace, comme un fil d’espérance. Le dernier mouvement, Moderato assai, referme l’œuvre dans une atmosphère de résignation paisible, une lumière crépusculaire après la tourmente.
Sous cette sobriété formelle se cache une intensité bouleversante : Weinberg y murmure la mémoire d’un siècle meurtri, mais aussi la foi obstinée en l’humanité. C’est une musique qui ne crie pas; elle se souvient, elle console, elle survit.
Ludwig van Beethoven (1770 - 1827)
Trio à cordes n°1 en sol majeur, op.9 (1799)
I. Adagio – Allegro con brio
II. Adagio ma non tanto e cantabile
III. Scherzo. Allegro
IV. Presto
Avec ce trio, Beethoven donne voix à une énergie nouvelle : chaque mouvement est un dialogue subtil entre virtuosité, expressivité et inventivité, annonçant déjà la grandeur à venir de son langage musical.
La vigueur rythmique et la clarté du discours se marient à une intensité intérieure saisissante. L’Allegro con brio s’ouvre avec une énergie juvénile, l’Adagio ma non tanto déploie une noble sérénité, le Scherzo surprend par son audace, et le Finale conclut dans un souffle de liberté.
On y sent déjà le feu du créateur, l’esprit insoumis qui transforme la forme classique en aventure humaine. Une musique d’aube, celle d’un génie en train de se révéler au monde.
WA. Mozart : Quintette à cordes en ré majeur, K.593
F. Mendelssohn : Quintette à cordes n°2 en si bémol majeur, op.87
Sergey Ostrovsky - violon, Helene Freytag - violon, Noémie Bialobroda - alto, Barbora Butvydaite - alto, Chiara Kaufman - violoncelle
J.S. Bach : Prélude de la suite en ré majeur pour violoncelle BWV 1012
P. Hindemith : Sonate pour alto et piano n°4, op. 11
S. Prokofiev : Roméo et Juliette - Prélude, Juliette jeune fille, Scène du balcon, transcription pour alto et piano
J. Brahms : sonate pour alto et piano n°2 en mi bémol, op. 120
Theresa Hořejší - alto
Simon Adda-Reyss - piano
L. van Beethoven : Sonate pour violoncelle et piano n°3 en la majeur, op. 69
R. Schumann : Adagio et Allegro pour violoncelle et piano en la bémol majeur, op. 70
J. Brahms : Sonate pour violoncelle et piano n°2 en fa majeur, op. 99
Henriette-Luise Knauer - violoncelle, HunJu Sohn - piano
D. Chostakovitch : Quintette avec piano en sol mineur, op. 57
F. Schubert : Quintette à cordes en do majeur, D 956
Sergey Ostrovsky - violon, Eva Kobor - violon, Noémie Bialobroda - alto, Jonathan Gerstner - violoncelle, Auguste Rahon - violoncelle, Ekaterina Bonyushkina - piano
C. Debussy : Sonate pour violon et piano en sol mineur
A. Glazounov : Trois pièces de Raymonda, op. 57
B. Bartók : Rhapsodie pour violon et piano n°1
S. Prokofiev : Sonate pour violon seul
C. Franck : Sonate pour violon et piano en la majeur
Andrew Samarasekara - violon
Svitlana Kosenko - piano